Extrait du discours de Benoit Piedboeuf lors de l'exposition au CACLB en mai 2017:
"... Dans nos autres lieux aujourd'hui, les propositions sont troublantes, empreintes de spiritualité.
Esprit des lieux avec les dessins de Marylène Daussin qui s'imprègne d'un paysage, en réalise des variations, des successions d'éclairages variés, de jeux d'ombres et de lumières, où ce qui est clair peut devenir foncé, ce qui est foncé peut devenir clair. Elle s'imprègne des ambiances multiples jusqu'à s'approprier le lieu et en être partie, l'habiter spirituellement, ne plus rien en ignorer. En musique on appellerait cela des variations sur un thème, déployant toutes les écritures et températures possibles. C'est un travail fin , élégant, raffiné, un tracé doux, diaphane, paisible, un support à la compréhension de l'histoire du site..."
Discours de Frédéric Mazzocchetti, président de la Maison de la Culture Famenne-Ardenne - Avril 2006:
"Dans les missions que nous nous sommes fixé, figure notamment la possibilité pour les artistes locaux de faire découvrir leurs productions mais aussi de permettre aux habitants de Famenne –Ardenne d’élargir leur horizon en recevant des artistes venus d’autres régions, voir d’autres pays.
Ce soir nous recevons une artiste, MARYLENE DAUSSIN, à la fois ardennaise puisque née à BERTRIX et a la fois venue d’ailleurs puisque résidant à GAND.
Lorsque j’ai pris connaissance du dossier de Marylène Daussin j’ai imaginé avoir affaire à une personne bien installée dans la quarantaine tant le dossier était étoffé. Elle a étudié à Namur, Tournai, Gand où elle vit aujourd’hui avec son époux. A son palmarès un bon nombre d’expositions collectives et son travail a fait l’objet d’expositions personnelles notamment au centre d’art contemporain du Luxembourg belge en 2003. Son parcours est émaillé de distinctions : mention prix Goderscharle, prix ‘’ Legaat Franciscus Pycke’’, prix Stad Harelbeke.
Imaginez dès lors ma surprise en découvrant sa date de naissance : 1979. 27ans!
Comme tous les artistes, elle cherche par ses dessins, ses peintures, ses gravures à communiquer. Souvent il faut des codes pour comprendre leur langage et parfois le miracle s’accomplit sans codes, sans explications, les œuvres nous parlent. C’est le cas avec le travail de Marylène Daussin. Chacune de ses œuvres est une parcelle de Marylène. Les paysages beaux ou anodins vus par ses yeux sont sublimés lorsqu’elle nous les restitue.
L’exposition de ce soir est plus qu’un reflet du travail de Marylène Daussin, elle est complète, elle nous donne à voir toutes les facettes de son travail. On y retrouve des gravures, des monotypes, des dessins, des peintures au graphite, cette technique personnelle qu’elle a développée. Toutes ces techniques, Marylène les pratique le plus souvent, comme il vous est donné de voir, en monochrome. Il s’agit sans doute pour elle de la meilleure façon de rendre cette fascination pour la lumière et ses effets que l’on sent dans toutes les œuvres présentes ici.
Sa passion ne la quitte jamais. Sous forme de carnets elle l’accompagne ! Carnets de notes, carnets de bords, carnets de croquis ils sont les réceptacles des ébauches, notes, réflexions. Quand certains courrent chez leur psy, Marylène, elle, sort son carnet; joies, angoisses, fierté tout s’y retrouve. Nous pouvons ainsi suivre son parcours.
Ses carnets et elle ne font qu’un. Ils leurs arrivent même de partager le même repas : soupe aux potirons; le carnet et Marylène s’en souviennent.
Marylene une jeune artiste avec déjà un passé qui laisse présager un avenir des plus brillants, qui n’est réservé qu’aux artistes généreux, et généreuse Marylene l’est certainement Ecouter ce qu’elle dit en parlant de ses œuvres
« Je cherche à fabriquer mes images, à exprimer ce que je ressens au plus profond de moi. Ne pas me contenter de seulement recopier la réalité, mais surtout essayer de montrer ma réalité »
merci"
Frédéric Mazzocchetti